Champignons : l'ensemencement

Le groupe champignons est réuni, je leur avait envoyé ce message :
"Qui souhaite cultiver des champignons (pleurottes et shiitaké) avec moi ?
Partage des frais, perçage des billots de peupliers, implantation des chevilles de mycelium, entretien des billots,maintien de l’humidité, récolte et miam miam !!!! je pense avoir tout le matériel début de semaine prochaine !
Percer les 100 trous (50 par billots) à la chignole à main. (Si quelqu’un a une autre chignole ou vilebrequin avec une mèche de 9, on gagnera du temps)
Enfoncer les chevilles de mycélium dans les billots.
Pour nous donner du courage, je propose d’apprendre et de chanter en choeur « le tango interminables des perceurs de coffre-forts » : https://www.youtube.com/watch?v=vafEjZ23EpU "

Car il n'y a pas d'électricité sur notre terrain, et donc il fallait se palucher les 100 trous à la main !!!!
Le groupe est réuni quelle équipe de choc, je commence par tracer les lignes sur le premier troncs pour percer en quinconce afin de bien répartir les chevilles autour du tronc. Je sors la chignole, la mèche de 9mm et taïaut ... je m'y mets ... Audrey s'y met ... Marie Hélène aussi ... et bien étonnamment, au bout du troisième trous la plaisanterie paraissait beaucoup moins drôle, percer dans du bois vert, à la main et sur 4 cm n'est pas aussi facile que prévu ... il va nous falloir plusieurs jours !

Marie Hélène propose d'emmenner les troncs chez elle pour les percer à la perceuse ... voila une idée qu'elle est bonne ... je dit que l'on peut aussi le faire dans ma cour ce qui est plus facile qu'en appartement ... et je lance l'idée de demander à des voisins de l'électricité !!! Ni une, ni deux, Marie Hélène frappe à quelques portes du voisinage et une voisine accepte que nous nous branchions chez elle. Victoire, je saute sur mon vélo pour ramener rallonge et perceuse ...
Nous transportons les troncs à la porte de la vosine et nous perçons nos 50 premiers trous .. quelle facilité .. cela change la vie ....

 Je dois dire que cette idée de cultiver des champignons lassa perplexe ces voisins si coopérant ... ils ont du nous prendre pour de doux dingues qu'il ne fallait surtout pas contrarié (lol) et quand je leur ai indiqué qu'il aurait droit à une partie de la récolte future ... ils ont dit "oui" sans croire vraiment à la réussite de notre projet.

Pendant l'exécution de ce travail, Alison et John arrive avec un vilebrequin, je leur propose de démarrer le deuxième tronc pour travailler en parallèle. Le croyez vous, au bout du troisième trou, John riait beaucoup moins. Nous avions fini le premier tronc, il a pu terminer le sien à la perceuse !

 Nous ramenons les deux troncs sous le tilleul et nous pouvons commencer à enfoncer nos chevilles au maillet. Le perçage était bien calculé et surtout pas mal respecté. les chevilles s'enfonçait bien et la profondeur semblait bonne. Car il fallait que la cheville soit au ras du bois, pas de l'écorce et il fallait une petite réserve d'air sous la cheville pour le développement du mycélium !!!

Nous voila à la dernière étape de notre projet, il faut sceller les trous à la paraffine pour éviter une dessiccation trop rapide des billots de peupliers. Marié Hélène s'occupe de mettre le camping gaz en route, de préparer le bain-marie et de faire fondre la paraffine. Après quelques essais, nous optons pour la grosse seringue plutôt que la douille à choux à la crème pour injecter la paraffine. Et vers 17H00 ... nous pouvons contempler nos deux troncs, fin prêts pour nous donner pleurotes à l'automne et Shitaké au printemps . pour peu que l'on maintienne l'humidité des troncs !