Une soirée jardinage au frais avant l'orage !

A 17H00, je passe par la case jardin en faisant le trajet boulot-maison. Il y a toujours quelque chose à faire et je dois terminer quelques trucs avant mon départ en vacances afin que les ami-e-s jardinier-e-s n'aient plus qu'a arroser ou récolter durant mon absence.
Je contrôle ma menthe chocolat, une dizaine d'aliens continuent de progresser à partir de la base. C'est clair, leur but est d'envahir Grenoble. Je coupe tout ce qui dépasse et bouture la dizaine de rameau dans un grand pot. Je passe aux pieds de tomates, il faut remonter toutes les ligatures. Avec ce drôle de début d'été, la végétation grandit à vue d'oeil.

Audrey arrive. Nous nous re-félicitons du nettoyage des serrures et elle vérifie son carré. Elle a aimée le blog et pense que je peux le rendre public sans problème. En fait c'est fait depuis ce matin vu la convergence des avis. J'en profite pour lui demander une leçon sur les "gourmands" de tomates (j'avoue avoir éclairci mes pieds de tomates au doigt levé). Elle me montre ce que lui a montré son papa, cela semble limpide comme l'eau de roche, le gourmand n'est que la branche qui démarre au milieu de l'intersection de deux autres. Je fonce sur mon carré pour les travaux pratiques, et l'appelle aussitôt au secours. Rien ne ressemblait à rien. J'avais laissé des vieux gourmands qui maintenant étaient en fleurs !!!! elle me conseille (mais j'étais du même avis) de les laisser. Sur une autre branche, le gourmand était plus "pédagogique" et je suis passé à la pratique (sur la photo à gauche, la cicatrice d'un gourmand retiré).


Audrey aura la/les première tomate cerise du jardin, il y en a une presque rouge, une autre orangée et une dernière qui blanchit ! et j'en profite pour présenter son carré : tomate, romarin, menthe, fèves, persil, fraise, on reconnaît là une fille de la garrigue, adepte du jardinage naturel.

Christine et Kader passent par le jardin. Salutations d'usage. J'emmène Kader sur les pétales du Mandala où j'ai repiqué ses haricots niébé et les cacahuètes de son village. Il n'y a pas photos, l'Isère n'est pas le Niger, Kader est épaté par le développement des haricots. Par contre, et pour la même  raison (Grenoble n'est pas le Niger), les arachides ont du mal à se développer par manque de chaleur.

Nous retournons autour de mon carré où accroupis sur nos talons nous entamons la conversation. Je le questionne sur le jardin de son frère au Niger. C'est un jardin nourricier dont le surplus est vendu sur les marchés des villes. Je lui parle de mon projet de cultiver des gombos, il se propose de m'en ramener des graines. Je lui parle de mon projet de cultiver du tabac (j'ai du mal à trouver des graines ou des plants) il m'indique que son frère en cultive et qu'il regarde s'il reste des graines pour moi. Bref on papote et je m'instructionne sur le jardinage au Niger et en Afrique et enrichi ma collection de semences. Je lui réclame des photos du jardin de son frère, je pense que cela mérite un billet sur ce blog.

J'entoure mon coin orchidées de pierres pour le délimiter. Fanées, elles vont bientôt disparaître, pour les revoir l'année prochaine, il ne faudrait pas qu'un jardinier vienne y faire des plantations ou retourne ce bout de terre. C'est un biotope suffisamment compliqué naturel- lement, ne nous alourdissons pas la tâche. Mes haricots plantés dans la pente de la butte suivaient justement cette pente fatale. J'empierre la base pour les redresser et éviter l'écoulement de la terre lors des arrosages.

Heddi (notre maître-composteur) arrive à son tour, les bras chargé de deux sacs de copeaux (l'atelier bois de la maison des habitants s'appelle "les copeaux d'abord" ah ah ah ah !). Comme on manque de broyât de bois pour les matières sèches, le copeau est notre premier succédané. Du coup, armé d'une fourche, nous allons "remuer" le bac de remplissage et le garnir de copeau. Bien que jardiniers naturels, nous ne sommes pas contre le hight-tech. Heddi armé de la vis à compost (c'est une vis d'Archiméde en gros) remonte des carottes de compost de profondeur que je m'empresse de répandre à la fourche. Quelques délires sur le temps qu'il faudrait à un oeuf ou un steak pour cuire au milieu compost à 62° et Guillaume arrive avec son seau : "j'apporte le carburant" annonce-t-il tout à trac.

Durant tout ce temps, Audrey fait le tour des tomates de la parcelle collective, remplace les tuteurs trop petits et ligature plus haut. La photo montre son travail sur la butte.

Marina arrive également pour composter , mais j'ai trop soif (une Goudale m'attend, bien fraîche) et j'ai trop faim ... avant de défaillir, je rentre pour me restaurer. C'est toujours pareil, on croit juste passer un moment au jardin ... et quand on repart c'est 20H00. J'y crois pas, trois heures que je n'ai pas vu passer, c'était en bien belle et agréable compagnie.
Au fait, l'orage n'est pas tombé !!!

Comments

[Christine]

je le trouve bien sympa ton blog...et oui ça crée du lien, c'est ce qui me manque et ce que les gens cherchent à re -trouver..

je surveillerais la croissance des niébé (tanzan) pour tenir informé :-)