Les chemins du jardin
Pour aller au jardin, deux trajets me sont possible. Aucun n'a vraiment ma préférence, chacun a son charme, chacun offre des rencontres différentes. J'alterne selon mon humeur.
Le premier prend la traverse des îles. Rien que le nom donne envie de l'emprunter, il rappelle que cette partie de Grenoble (qui n'était pas encore un quartier) subissait les caprices du Drac jusqu'à l'établissement des digues à la fin XVIIIéme (histoire du Cours Berriat). C'est une petite rue étroite en sens unique, un vélo et une voiture peuvent à peine s'y croiser, c'est vous dire, il n'y a pas de trottoir par manque de place. Elle est bordée par des petites maisons et quelques rares immeubles.
Sur le premier tronçon, la mer, le ciel le soleil et une île à palmier décorent le mur d'une maison.
Plus loin, un ancien atelier, plein de charme, vestige de ce quartier populaire d'ouvriers et d'artisans. "Menuiserie, mécanique - comptoirs et escaliers", une autre époque sans castorama ni Lapeyre !
Au carrefour du premier et deuxiéme tronçon, un noisetier en arbre et non pas en arbuste. C'est as- sez rare pour être noté. Il donne des noisettes à coques très dures. C'est, il me semble, un noi- setier de Byzance. Ses involucres portent facilement une petite di- zaine de noisettes.
Quelques mètres plus loin habite Eelco et quelques maisons plus loin, Mireille, notre voisine de la terre.
Artiste, voila comment elle a décoré le pictogramme "cycliste" devant chez elle. Voila ce qui reste de la décoration de sa façade : La petite souris grise et son ballon rouge. Le reste a disparu avec les travaux. Mireille, il va falloir se remettre aux pinceaux !
Mireille est une habituée du jardin, elle y passe plusieurs fois par jour pour promener Sam, à force, elle connaît tous les jardiniers.
Enfin, le troisième tron- çon qui démarre par une grande friche, lieu probable d'une prochai- ne guérilla gardening, et qui se termine par ces inscription qui me res- tent mytérieuses dans l'intention !
Entre les deux, encore des vestiges d'atelier.
En débouchant dans la rue Nicolas Chorier, une chocolaterie artisanale est encore en activé. Miam miam !
Le deuxiéme trajet prend la rue de Bourgogne, ce qui me permet de passer devant l'immeuble de Magali et sa plate bande collective. Les photos sont publiés sur un précédent billet . Au bout de cette rue (à boire) je traverse un petit parc où le matin je croise régulièrement Marie, l'artiste peintre qui promène Mina.
Un samedi de jardinage, en repartant du jardin, Marie Hélène me montre un passage secret entre deux immeubles qui permet d'atteindre le parc directement. L'artiste peintre le connaît aussi, l'autre matin elle est arrivée avant moi au jardin et pourtant j'étais à vélo !