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Le concombre masqué jardinier !
14 décembre 2013

Couches sous chassis

Noël approche et juste après c'est février arrive... période à laquelle nous pouvons envisager de faire nos premiers semis à l'abri du froid. Comme toutes les années, les balcons et devantures de fenêtre vont être sollicités, mais tous les jardiniers n'ont pas la chance d'avoir des balcons abrités et des mètres linaires à disposition pour cela, surtout ceux qui, par ailleurs, cultivent des plantes grasses, cactus et autres fleurs en intérieur. Une solution est de construire dans le jardin une couche sous châssis. C'est ce que je vais proposer à la réunion de jardinier de la semaine prochaine.

Voila un exemple que j'ai trouvé sur Terre-Vivante. Le principe est simple un coffre en bois rectangulaire recouvert d'un châssis sur charnière transparent en verre ou en plastique. Ceux que l'on trouve en vente sont souvent entièrement vitré pour être facilement transportable, mais il y a beaucoup de perte de chaleur et sont souvent trop petit. L'esprit du jardin est d'acheter le minimum de matériel, on fait avec les moyens du bord et c'est aussi celui de Terre-Vivante qui présente un modèle avec des matériaux de récupération. Les fenêtres déposées dans le terrain vague de la Traverse des îles sont toujours là, et le bois de palettes ne manque pas  !

 

Le plan de réalisation n'est pas très compliqué. Il faut faire un coffre en bois (de la dimension de la fenêtre dont on dispose). L'arriére doit être plus haut que l'avant pour provoquer une pente qui permettra l'écoulement des eaux de pluie et un meilleur apport de lumière (le soleil est encore bas dans le ciel lorsque l'on a besoin de forcer des semis) et ne pas oublier une tringle pour maintenir le châssis ouvert lors des journées trop chaudes ou en été. La hauteur du coffre dépend de la hauteur maximale des plants que l'on veut obtenir avant transplantation dans le jardin. On peut aussi prévoir des paillassons, de la moquette ou du géotexile pour se prémunir des grands coups de gel.

Le principe d'une couche sous châssis est d'obtenir une terre plus chaude très tôt en saison pour favoriser la germination des semis. Il y a trois grands modes d'utilisation.

La couche chaude : On fait un trou de 60 cm de profondeur à la dimension du coffre. On installe une couche de 40 cm de fumier de cheval frais (c'est le plus efficace) tassé au fond et on recouvre de 20cm d'un mélange de terre et de compost mûr. La fermentation du fumier va créer une source de chaleur qui peut faire monter la température de la terre à 25° pendant quatre à cinq semaines. Attention, il faut laisser passer le "coup de feu". Pendant quelques jours la température peut monter à 35°, il faut attendre que la température se stabilise avant les premier semis. La couche chaude est délicate à utiliser. il faut beaucoup d'attention, de présence et d'observations pour ne pas faire griller ses semis.

La couche tiède : C'est le même principe que pour la couche chaude. Il faut remplir le fond de la fosse par un mélange de fumier frais, de paille et de compost demi-mûr. Les températures obtenues sont moins élevées, de l'ordre de 15°-18°, du coup elle est plus facile d'emploi. C'est le principe des couches sous châssis le plus utilisés, idéal pour faire des primeurs.

La couche sourde (ou froide) : Pour celle-ci on rempli la fosse de compost mûr qui n'apportera pas de source de chaleur. Seul l'effet du soleil sur les vitres et le coffre qui arrêtera les vents froids vont provoquer une élévation de température suffisante pour gagner quelques semaines sur les semis.

Quoiqu'il en soit, les couches sous châssis nécessite de la présence et de l'attention. Il faut penser à ouvrir les châssis le matin et les refermer le soir, vérifier l'humidité de la terre. Il faut être attentif et rechercher l'équilibre entre chaleur, luminosité, air et humidité pour la bonne croissance des plantes.

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Commentaires
Le concombre masqué jardinier !
  • Jardinier au jardin urbain collectif coleopterre dans la quartier Chorier-Berriat de Grenoble depuis novembre 2012, voila mon journal de bord ! J'aime les trace de pas qu'y laissent les lecteurs-trices par leurs commentaires !!!!
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