Le gel arrive !
Trois jours de gel, les plantes sentent arriver l'hiver. Pour les plantes vivaces annuelles rustiques, rien de dramatique, elles vont disparaître pour hiverner et ré-apparaître au printemps. Pour les plantes vivaces gélives, il faut agir, sinon il faudra racheter des plants au printemps ou repartir de boutures que l'on aura préalablement garder au chaud tout l'hiver en appartement.
Voila l'état de mon carré ce dimanche matin. Les menthes fléchissent, l'estragon n'a plus que du bois mort, rien que de très normal pour ces plantes.
Par contre, la sauge-ananas qui était en fleur il y a trois jour fait pâle figure, elle n'a guère apprécié la plaisanterie, les fleurs sont tombées et les feuilles ont noircies, c'est normal aussi, c'est une plante du sud, elle est gélive, contrairement à la sauge officinale qui se porte comme un charme. Première opération, je la rabats sévèrement pour réduire sa voilure, diminuer la prise au froid et réduire l'évapo-transpiration.
Deuxième opération, je paille le pied sur une bonne hauteur. C'est un broyât de bois très fin, que j'ai récupéré. Mes collègues des espaces verts avaient paillés ainsi un parterre et en avait laissé un gros tas inutile sur un coté, je l'ai ramassé rapidement afin que rien ne se perde.
Dernière étape, je recouvre l'ensemble d'un sac plastique percé de quelques trous pour permettre la respiration et évacuer la condensation. Il est maintenu au sol par des cailloux.
J'en ai profité pour pailler aussi la plante grasse situé à coté.
Et comme j'étais là, j'ai paillé, mais avec le vraie paille, l'espace des orchidées et celui des plantes grasses.
Je passe à la parcelle collective pour m'occuper des verveines.
Pour ma marcotte de verveine citronnelle en cours , que je n'ai pas osé la détacher de son plant mère, je la noie sous le broyât de bois. Je verrais bien au printemps si elle s'est bien enracinée et si elle a résistée à l'hiver.
Pour la verveine en terre du mandala, comme elle a été planté sur la pointe du triangle, je fais un petit coffrage en morceaux de tuiles pour contenir le paillage.
Que je remplis ensuite de broyât de bois à hauteur de tuiles. Mais là, je change de techniques !
Je couvre la partie aérienne par une paille d'emballage en plastique translucide.
Que je recouvre, comme pour la sauge ananas, d'un plastique lié en haut par du raffia. Quelques pierres au sol pour maintenir le plastique et c'est en place. Pour terminer cette journée de jardinage, je replante (sans grand espoir !) les deux dernières boutures de verveine citronnelle dans l'espace aromatique que je paille également.
Je verrais au printemps qu'elle est la plus efficace de ces différentes techniques de protection contre le gel. Par précaution, j'ai une bouture de sauge ananas et de verveine citronnelle à l'appartement .... au cas où !